M’Hamed Archouche, Canalisateur Mini-pelleur Chef d’équipe
À une heure très matinale, M’Hamed Archouche, Canalisateur Mini-pelleur Chef d’équipe chez Veolia Eau d’Île-de-France, participe au briefing quotidien avant de partir en mission sur le terrain. Au programme de sa matinée ? Un raccordement au réseau d’eau potable à Châtenay-Malabry et un déplacement de compteur à Malakoff. Ce sont des interventions courantes, mais très différentes, qui nécessitent autant de rigueur que de soin et le respect des règles de sécurité. Pendant sa tournée matinale, M’Hamed nous présente les facettes de son métier, ce qui lui plaît et les qualités requises en toutes circonstances. Une chose est sûre : il aime ce qu’il fait. Suivez-le et vous saurez pourquoi…
Plessis-Robinson (92), 7h30 — Il pleut fort. Mais comme tous les matins, M’Hamed et ses collègues se rassemblent pour le briefing, quel que soit le temps. Les Adjoints Responsable d’Unité et le Responsable Unité présentent les différentes missions à effectuer dans la journée et les attribue aux différentes équipes. Ainsi, chacune repart avec sa fiche de brief, précisant les lieux et les types d’interventions, les équipements nécessaires — mini-pelle, camion-benne… — , ainsi que les noms et les numéros de téléphone des éventuels autres intervenants, qu’ils travaillent chez Veolia Eau d’Île-de-France, dans une collectivité, ou pour un autre opérateur, afin qu’ils puissent se coordonner.
Préparer les chantiers : une étape essentielle
7h45 — Après le briefing, direction le « magasin », un espace dédié au stockage et à la préparation de toutes les pièces nécessaires aux techniciens pour leurs chantiers. On y trouve tout : des outils, des robinets, mais aussi des vannes (de 5 à 300 millimètres)… Les commandes ont déjà été préparées en fonction des interventions, et chacun n’a plus qu’à charger son camion. M’Hamed récupère son chargement, passe un coup de fil au Chef de Chantier Exploitation Réseau du site de Châtenay-Malabry où il doit se rendre pour commencer, afin de prévenir de son arrivée et nous voilà partis.
Pendant le trajet, M’Hamed nous précise que ses collègues et lui peuvent intervenir dans tous les environnements, avec une camionnette et une mini-pelle sur une remorque. Alors, dans ces conditions, aucune place à l’improvisation : tout est préparé à l’avance pour veiller à la sécurité des collaborateurs, comme des riverains, et pour informer ces derniers des éventuels désagréments. En effet, avant de démarrer un chantier, « il faut baliser nos stationnements, vérifier qu’on va pouvoir passer… », nous explique M’Hamed. Idem à la fin de l’intervention. « Lorsqu’on déblaie, l’un de nos deux camions-bennes doit aussi pouvoir venir pour charger les sacs. Nous veillons à ce que le chantier soit entièrement nettoyé. C’est la moindre des choses pour les habitants. » Cette notion de « chantier propre » est très importante et s’inscrit d’ailleurs dans la démarche de relation attentionnée de Veolia Eau d’Île-de-France. « Nous sommes conscients des impacts que peut avoir un chantier sur la vie des gens. Alors, tout faire pour les limiter est pour nous fondamental », raconte M’Hamed.
Le trajet est court. Nous sommes à moins de 5 kilomètres de notre point de départ. Nous arrivons rapidement sur le premier chantier.
Une descente en espace confiné : une intervention délicate sous haute surveillance
Arrivée à Châtenay-Malabry (92), 8h15 — Le camion pénètre facilement sur le chantier : c’est une grande ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) qui sort de terre. Il faut y raccorder le compteur d’eau destiné à l’arrosage, ainsi qu’une fontaine décorative. Des raccordements classiques, qui nécessitent néanmoins une descente dans un espace confiné. Pour réaliser ce type d’interventions très délicates, M’Hamed a suivi une formation CATEC® (Certificat d’Aptitude à Travailler en Espace Confiné) avec Veolia Eau d’Île-de-France. En effet, ce sont des espaces à risque et il faut avoir suivi cette formation pour y accéder.
Pour garantir sa sécurité, M’Hamed enfile une tenue adaptée, prend avec lui un détecteur de gaz (pour mesurer l’éventuelle présence de gaz en sous-sol et prévenir ainsi les risques) et un trépied. Un de ses collègues reste à la surface pour intervenir si besoin. Tout est prêt pour que M’Hamed descende effectuer le raccordement en toute sécurité. « Aujourd’hui, nous sommes parfaitement équipés et formés, et la sécurité des collaborateurs est une vraie priorité chez Veolia Eau d’Île-de-France. On nous met aussi à disposition du matériel plus évolué, plus sécurisé. On nous fait passer des formations. Nous devons être vigilants à chaque instant pour éviter tous les incidents, qui pourraient devenir des accidents. Il en va de notre sécurité. »
L’intervention en descente confinée est très rapide mais nécessite une rigueur et une attention absolues. M’Hamed finalise son action, puis remonte à la surface, se change et se prépare pour sa deuxième intervention de la journée : un déplacement de compteur à Malakoff à une demi-heure de route.
Conduire une mini-pelle : une précision maximale indispensable
Malakoff, 10h30 — Travailler ensemble sur le terrain resserre les liens. D’ailleurs, quand nous arrivons sur le chantier, l’ambiance est sereine. Avec M’Hamed et ses collègues, c’est un travail d’équipe où la bonne entente est la clé de la réussite et un gage de sécurité. Sur le chantier en cours, il s’agit de déplacer un compteur d’une maison individuelle. Une intervention qui nécessite une mini-pelle, un camion pour le déblai, et deux équipiers. La maison se trouve dans une petite impasse, ce qui rend les manœuvres difficiles. Dans ce cas, « il faut particulièrement bien savoir manier la mini-pelle pour travailler en toute sécurité : cela requiert une attention maximale ! »
12h30 — Fin de l’intervention. M’Hamed n’a pas vu passer la matinée et peut rentrer au Service Exploitation Travaux : « Toutes les interventions ne sont pas comme celles d’aujourd’hui. Parfois, on peut rester trois jours d’affilée sur un même chantier… et les journées d’astreinte peuvent finir tard. »
Effectivement, il suffit d’une matinée aux côtés de M’Hamed pour le comprendre : les journées d’un canalisateur ne se ressemblent pas !
Canalisateur Mini-pelleur Chef d’équipe : un métier polyvalent, toujours exigeant
Plombier de formation, M’Hamed est devenu Canalisateur Mini-pelleur Chef d’équipe et maître d’apprentissage grâce à son expérience, aux formations suivies et aux promotions reçues chez Veolia Eau d’Île-de-France.
En effet, M’Hamed a d’abord intégré la SADE (Société Auxiliaire des Distributions d’Eau) en 1997, puis il a rejoint Veolia Eau d’Île-de-France en 2011, en tant que Canalisateur. Il est aujourd’hui l’un des Canalisateur Mini-pelleur Chef d’équipe du Service Exploitation Travaux du Plessis-Robinson, et il travaille avec 2 à 3 équipiers selon l’importance des chantiers.
Son métier polyvalent, 100 % terrain, lui permet d’intervenir sur tous les chantiers de son secteur sur le territoire du Syndicat des Eaux d’Île-de-France. Il effectue des raccordements au réseau public de distribution d’eau potable, comme aujourd’hui à Châtenay-Malabry, ou encore des déplacements de compteur de maisons individuelles, comme à Malakoff. Il y a également les réparations diverses sur le réseau de distribution, des vannes, des raccordements beaucoup plus importants… « Après avoir été plombier à mes débuts, je préfère vraiment ces travaux de gros œuvre. Nous avons une vraie responsabilité. » La liste des missions est longue, et c’est sans compter les interventions d’urgence ! « Notre travail est exigeant dans toutes les situations : nous sommes dehors par tous les temps, et nous devons travailler vite et bien. On ne s’ennuie jamais… », nous confie M’Hamed.
Rapidité, efficacité et… adrénaline au cœur des situations d’urgence
Remontée d’eau anormale sur le trottoir, rupture de canalisation d’eau… Pour faire face à ces imprévus, voire même parfois à ces urgences, Veolia Eau d’Île-de-France, délégataire du Syndicat des Eaux d’Île-de-France, assure une continuité de service, jour et nuit, ce qui permet de distribuer de l’eau 7 j / 7 et 24 h / 24 à près de 4,7 millions de consommateurs sur le territoire. Pour se préparer à ces situations, qui peuvent surgir à n’importe quel moment, des astreintes sont mises en place. Ainsi, M’Hamed et ses co-équipiers, effectuent une semaine d’astreinte par mois, au cours de laquelle tout peut arriver. Ses journées de travail se déroulent alors de 13 heures à 20 heures, mais peuvent aussi durer jusque tard dans la nuit. « Dans ces moments-là, nous sommes un peu comme des pompiers. Il y a l’adrénaline, il y a l’urgence, il y a les personnes à qui nous portons assistance. C’est une tout autre ambiance. Nous devons pouvoir intervenir de manière efficace et rationnelle. Il faut garder les pieds sur terre. Quand on part pour ce type d’interventions, on passe immédiatement au magasin chercher ce dont on a besoin et on décolle ! »
Dans ces moments d’urgence et au quotidien, M’Hamed souligne la solidarité qui existe entre les équipes. « Une dimension essentielle, que nous devons préserver et transmettre ». Et ça tombe bien : comme il officie régulièrement comme maître d’apprentissage, M’Hamed partage son savoir-faire avec les plus jeunes. « Je suis heureux de transmettre mon expérience aux apprentis en intervention à mes côtés depuis plusieurs années », nous confie-t-il avec conviction et sincérité.
Aujourd’hui, c’était un peu nous, ses apprentis, et nous avons appris beaucoup de choses sur le métier de Canalisateur Mini-pelleur Chef d’équipe l’espace d’une matinée.
Copyright : Cyril Merle, Grégoire Voevodsky, Agence Everyday Content, Veolia Eau d’Île-de-France