Électromécanicien tout terrain à Méry-sur-Oise

Samy Louis-Desir-Eliza, électromécanicien.

Nous sommes partis à la rencontre de Samy Louis-Desir-Eliza, électromécanicien à l’usine de Méry-sur-Oise, un lundi de novembre. L’heure très matinale et le temps particulièrement maussade ne suffisaient pas à décourager le jeune de 24 ans, tout comme le reste de son équipe. Existe-t-il un secret à Méry-sur-Oise ? Réponse ci-dessous !

L'usine de Méry-sur-Oise.

L’usine de Méry-sur-Oise est l’une des trois usines qui approvisionnent les 4,6 millions de consommateurs en eau potable sur le territoire du Syndicat des Eaux d’Île-de-France. Elle est située sur l’Oise, dans un cadre bucolique, à côté de la ville d’Auvers-sur-Oise, au cœur du pays des Impressionnistes, à 45 kilomètres de Paris. Plus éloignée de la capitale que les deux autres usines exploitées par Veolia Eau d’Île-de-France - à Choisy-le-Roi, sur la Seine, et à Neuilly-sur-Marne, sur la Marne - elle est également plus petite, même si ses installations et son périmètre sont conséquents. Elle est néanmoins plus avancée technologiquement. En effet, elle intègre un procédé de traitement de l’eau par nanofiltration en plus des traitements traditionnels par UV, filtration sur sable ou charbon. Ce procédé révolutionnaire consiste à faire passer de l’eau déjà filtrée et nettoyée dans une membrane, un tube d’un mètre de long composé de 36 filtres. Il va permettre de retenir les particules les plus infimes comme les matières organiques, les bactéries ou les virus (pour en savoir plus sur ce procédé, découvrez le portrait de Gabriela Bernicard, Technicienne Etudes et Projets, Surveillance Rivière).

La salle de nanofiltration où Samy effectue le contrôle d'une vanne
La salle de nanofiltration où Samy effectue le contrôle d'une vanne.

Au cœur de la ville, une usine ultra-moderne

Alors, pour assurer au quotidien la maintenance de cette usine ultra-moderne, ainsi que celle de ses sites distants constituant le Centre Oise, sur un périmètre allant jusqu’à Nanterre, et lui permettre d’assurer un service en continu, il est nécessaire d’avoir une équipe conséquente. À ce jour, l’équipe est composée d’une quinzaine de personnes dont une dizaine de techniciens de maintenance. Samy Louis-Desir-Eliza, électromécanicien, en fait partie depuis plus d’un an et demi, et il ne le regrette pas ! En assistant au briefing de 7 h 30, assuré par Mathieu Gérard, Responsable de l’équipe Électromécanique du Centre Oise, on comprend d’ailleurs vite pourquoi. L’esprit d’équipe joue à 100 % entre tous ces membres, quels que soient leur âge et leur ancienneté.

 

Samy et Mathieu regardent les historiques de pannes sur un équipement.

Tous les matins et tous les après-midis, le briefing est le moment où chaque équipier se voit attribuer ses missions. Ils vont devoir corriger toutes les défaillances recensées au quotidien au Centre Oise par le Poste de Contrôle, le cerveau de l’usine. Comment cela fonctionne-t-il ? Des milliers de capteurs placés sur les installations émettent des données que l’on peut visualiser sur les écrans de contrôle. Quand il y a un souci sur un équipement, le capteur émet une alerte. Il faut alors se rendre sur place pour vérifier les causes de l’anomalie. Ensuite, une fois le problème détecté sur les installations, à chacun sa mission : réparation de pompes, de variateurs, de capteurs, de vannes ou bien encore remplacement de pièces arrivées en fin de vie, dans le cadre d’opérations de maintenance préventive.

Vérification de données sur la supervision.

Des appareils allant du 24 volts continu, jusqu’aux 63 000 volts, l’équipe répare ou remplace chaque jour toutes sortes d’équipements. Cela contribue à faire tourner l’usine 24 h/24, sans jamais s’arrêter. En effet, chacune de ces pièces joue un rôle capital dans son bon fonctionnement : une défaillance, et cela peut déclencher une cascade de conséquences… voire l’arrêt complet de l’usine. On comprend donc vite pourquoi le rôle des électromécaniciens est essentiel !

 

Samy vérifie un capteur de pression sur l'un des filtres.

Tous autonomes, mais tous soudés…

Samy démonte une ventouse à l'atelier.

Les électromécaniciens peuvent intervenir à l’usine, sur les sites distants, à l’atelier, sur le réseau, en équipe pendant quelques jours ou tout seul en une matinée… Et c’est ce que Samy aime dans ce métier, la variété ! Aucune journée ne ressemble à une autre, ce qui lui permet d’en apprendre tous les jours ! 

Pour chacune de ses tâches, il part sur le lieu d’intervention avec son matériel : PC portable et pièces nécessaires pour l’opération. Le jour de notre visite, il doit vérifier le bon fonctionnement d’un capteur radar qui permet le lavage des filtres. Pour rappel, la filtration est une des étapes de traitement de l’eau potable, permettant de supprimer les plus fines particules restantes et la matière organique. L’intervention de contrôle de Samy se déroule sur le toit végétalisé du bâtiment, sous le regard des ragondins qui ont élu domicile sur le site, au calme et dans la nature !

Samy étalonne un capteur radar sur une bâche de lavage des filtres.

Pour gérer ce type d’opération, Samy doit maîtriser des appareillages spécifiques. Il a d’ailleurs été rapidement autonome sur le sujet ! Les bases apprises lors de son Bac Pro électromécanique, et quelques matinées passées auprès des techniciens les plus expérimentés, lui ont vite mis le pied à l’étrier. Très vite, après son arrivée chez Veolia Eau d’Île-de-France, Samy a également obtenu de nombreuses habilitations, comme la certification CATEC® (Certificat d’Aptitude à Travailler en Espace Confiné), ou d’autres encore lui permettant de faire face à d’éventuels risques chimiques ou risques électriques. Une fois ce bagage pratique et théorique assimilé, Samy a rapidement pu partir seul sur le terrain.

Samy et ses collègues dans les bureaux de l'unité.

Mais Samy a toujours su qu’il pouvait compter sur le soutien d’un collègue plus expérimenté si besoin. En effet, les interventions sont diverses et plus ou moins complexes, selon les équipements et les technologies utilisées (la nanofiltration ou les traitements par UV par exemple). Alors, parfois, un coup de fil aide à clarifier les choses face à un équipement de dernière génération !

Dans cette équipe, la transmission des savoirs est une dimension indispensable et naturelle. Elle passe — un peu — par la technologie, avec un serveur partagé sur le réseau, accessible à tous, qui explique différentes procédures. Mais elle passe aussi — et surtout — par le dialogue. 
Et puis, l’entraide n’est pas un vain mot ici. C’est une équipe de passionnés, qui aiment leur métier, et qui ont l’enthousiasme contagieux. Et cela dépasse aussi le cadre du travail. En interceptant une conversation, sur le chemin du retour, tout s’éclaire : la veille, Samy et Mathieu ont remporté une quatrième victoire de suite, avec leur club de foot, l’US Lamorlaye (Chantilly) !

Alors, lorsqu’on demande à Samy comment il se voit évoluer, à long terme, la réponse est immédiate : chez Veolia Eau d’Île-de-France, pour les missions variées, l’ambiance et cette équipe soudée au travail comme sur les terrains !

Copyright : Cyril Merle, Grégoire Voevodsky, Agence Everyday Content, Veolia Eau d’Île-de-France